“Les eaux profondes” sur Médiapart

J’ai eu envie de vous partager l’article au sujet des “eaux profondes”, paru dans Mediapart hier.

Un article signé Cédric Lépine. Bonne lecture!

(Vous pouvez aussi cliquer ici pour lire l’article directement sur le site de Mediapart)

“Les Eaux profondes” un film d’Alice Heit

L’origine de la vie sur Terre est aquatique et le lien à cet élément fondamental est sans cesse rappelé à l’être humain dans sa plus profonde intimité. Puisqu’il y a cette adéquation forte entre l’eau et la vie, quoi de plus naturel chez la détentrice du pouvoir de concevoir la vie de faire émerger la fontaine de jouvence ?

"Les Eaux profondes" d'Alice Heit © Alice Heit “Les Eaux profondes” d’Alice Heit © Alice Heit

Le cinéma recèle de fantastiques expériences lorsque l’on ose sortir des chantiers battus de la production classique de faire et de réaliser des films. Fraîchement sorti des eaux de sa conception, Les Eaux profondes est un documentaire expérimental, un essai et avant toute chose une œuvre de cinéma. Alice Heit, réalisatrice de ce moyen métrage, mène une patiente investigation sur un phénomène proprement féminin encore peu audible et que certains associent à une identité spécifique : la femme fontaine. Cette recherche la conduit à recueillir les témoignages de nombreuses femmes, qui deviennent alors les conteuses d’une histoire qui relie chacun de nous à la nuit des temps. Du singulier à l’universel, l’art du récit se tisse ici patiemment, comme les fils d’une longue tapisserie contenant un bout d’histoire de l’humanité. Et peu à peu nous découvrons le tissage qui prend forme sous nos yeux : une invitation à revisiter le plaisir féminin sous un nouvel angle.

L’aptitude à libérer des eaux au moment du plaisir sexuel n’est plus ici une rareté singulière mais une capacité que possède chaque corps de femme. On la retrouve de manière sous-jacente, dans la représentation des divinités, sources de fertilité dans les civilisations anciennes où le féminin était respecté et vénéré…

Mais le parcours est loin d’être sans difficultés, comme l’exprime bien en voix off une femme témoignant au micro d’Alice Heit, car chaque individu est relié à l’histoire transgénérationnelle d’une lignée de femmes violées, et aucune lignée n’est indemne de l’ordre patriarcal du monde dans lequel nous baignons. Cependant, chaque individu est également en mesure de guérir de ses blessures… et s’ouvre alors un chemin de réconciliation de la femme avec elle-même, corps et âme…

"Les Eaux profondes" d'Alice Heit © Alice Heit “Les Eaux profondes” d’Alice Heit © Alice Heit

Les Eaux profondes d’Alice Heit est aussi une invitation concrète : celle faite aux femmes de connaître intimement leur corps pour mieux se reconnecter à lui, et par là-même, à leur source intérieure.

Cette démarche d'”empowerment” au féminin, trouve aussi son reflet dans le choix fait par la cinéaste, d’une réappropriation des moyens de production à tous les niveaux de la réalisation du film, tourné en Super8, développé à la main, autofinancé (financement participatif)… tout en intégrant une dimension collective, invitant de nombreuses femmes à expérimenter, à s’exprimer, à trouver du plaisir à faire et à être, au sein de cet espace.

Le Super8 permet de donner naissance à une image sur le support hypersensible de la pellicule, granuleuse, vibrante, se rapprochant de l’aspect tactile de la peau… La nudité des corps et encore moins leur diversité féminine n’ont plus rien de tabou. La cinéaste les filme avec complicité et sororité. Par petites touches, nous faisons l’expérience d’une sérénité intérieure, intime, au temps présent.

"Les Eaux profondes" d'Alice Heit © Alice Heit “Les Eaux profondes” d’Alice Heit © Alice Heit

Alice Heit renoue ainsi avec toute une histoire de l’indépendance au cinéma qui a pris la forme de l’expérimental avec des personnalités comme celles de Germaine Dulac et Maya Deren, ou encore plus récemment Marie Losier. Elle explore toutes les dimensions que le cinéma artisanal lui laisse à portée de main pour créer en connexion étroite avec les éléments qu’elle convoque, comme les corps filmés, qui parlent d’eux-mêmes.

L’animation en stop motion dans Les Eaux profondes convoque, elle aussi, la joie de l’expérience des corps féminins en dehors des tabous puritains, pour révéler leur magie intérieure… Alice Heit fait revivre des déesses antiques après les avoir sculptées et nourries de ses réflexions. La bande-son leur insuffle la vie. Dès lors, l’association de ses représentations divines avec le corps des femmes contemporaines filmées en Super8 réactualise la force intrinsèque et multiséculaire du féminin.

En 1866, Gustave Courbet peignait L’Origine du monde. En 2019, Alice Heit revisite le thème, avec une analyse inédite de la beauté du pouvoir féminin, d’offrir la vie tout autant que le plaisir de la vie, de la même manière que ce que représente l’eau, source de vie et de plaisir.

Alice Heit sur le tournage des "Eaux profondes" © Laurence Mermet Alice Heit sur le tournage des “Eaux profondes” © Laurence Mermet

Les Eaux profondes
d’Alice Heit
53 minutes. France, 2019.
Couleur
Langue originale : française

Avec : Emmanuelle Duchesne, Marie Foulatier, Virginie Brouwers, Muriel Gasnier, Ambre Murard, Jessica Mersch, Éléonore Pichon, Maylis Diot, Enora Rouillé, Lucie Rivoalen, Laurence Mermet, Alisson Alexander, Gabrielle, Véronique, Oriane Germser, Juliette, Pierre Tharrault, Marie Franken, Émilie Lejeune, Blandine Legeard, Soline Désiré, Violaine, Hélène (…)

Témoignages de : Ashley Molco Castello, Laurence Bourgaud, Mélo, Élise, Misungui Bordelle, Andrea de Clerck, Sylvie Verchère Merle, Georgia, Solveig, Aliché, Sophie, Alice Heit, Emmanuelle Duchesne, Muriel Gasnier, Marie Foulatier, Juliette (…)

Scénario, montage, son, production : Alice Heit

Chants : Jessica Mersch, Léone Dethiers, Émilie Lejeune, Alice Heit (…)

Piano et hang : Alice Heit

Tournage images : Alice Heit (avec la participation de Colas Ricard)

Développement pellicules : Alice Heit

Étalonnage images : Yannis Davidas

Mixage son : Stéphane Larrat

Numérisation : 8 numérique Noiseau

Cagnotte “les eaux profondes”

 

Bonjour à toutes et tous!

Voilà, le moment est venu pour moi  d’ouvrir aujourd’hui mon dernier appel à contribution, pour le financement de mon film “les eaux profondes!

La cagnotte c’est ici !https://www.leetchi.com/c/pour-le-film-les-eaux-profondes

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore le projet, vous trouverez ici une petite présentation : https://lightcone.org/fr/news-459-les-eaux-profondes-de-alice-heit

Pour celles et ceux qui suivent mon travail de près… je vous sais impatient.e.s de découvrir le film! Je le suis tout autant de vous le faire découvrir! Il s’agit d’un long travail dont je ne mesure vraiment l’ampleur qu’aujourd’hui…

Mais il est nécessaire, même pour moi,  d’accepter de laisser le temps nécessaire au processus de création, qui décidément, se refuse toujours à obéir aux impératifs temporels qu’on aimerait parfois tant lui imposer! 🙂 (eh oui, je me rappelle comme hier du moment où je voulais que le film soit terminé en Octobre dernier!!!)

Beaucoup d’imprévus sont apparus : au montage, sont apparues des nécessités de tournages de séquences supplémentaires ! Ce qui est plutôt enthousiasmant pour moi, finalement! c’est le film qui décide à partir d’un certain point, il commence à devenir vivant, a avoir ses exigences propres… à prendre vie!

la météo a décalé certains tournages (l’hiver n’aidant pas! brrr…) , des idées ont nécessité des temps supplémentaires de fabrication, comme pour ces figurines sculptées d’après des statuettes historiques existantes… Reconnaissez vous la Sheela-na-gig si connue des contrées Celtes?

 

Ce projet un peu fou a débuté en tant que projet pour un court métrage, il y a 6 ans. Mais au fil des rencontres, des tournages, des idées, des enregistrements, le film a pris de l’ampleur! il a grandi, année a près année, et puis j’ai commencé à faire des séquences animées, avec des objets, de la pate à modeler… sculpter, peindre, donner vie…

Le film est entièrement tourné en lumière naturelle, y compris les scènes d’animation (animation en extérieur)…les jours, les mois de travail se sont succédés…les rencontres géniales et discussions passionnantes entre femmes… les heures d’enregistrements…

Bref! D’un projet de court métrage, le film est devenu un moyen métrage de 52 minutes…!

j’ai bénéficié de l’aide d’une résidence artistique au Lightcone à Paris, association de cinéma expérimental…je prépare le tout dernier tournage et le générique, le mixeur son est prêt à finaliser la bande son et l’étalonnage est quasiment terminé et n’attend plus que les dernières images du dernier tournage…les traductrices travaillent en ce moment même à traduire l’ensemble du film pour qu’il existe en quatre langues : français bien sûr, mais aussi anglais, espagnol et allemand.

Je n’aurais jamais pensé que le projet m’emmènerait jusqu’ici, ni à ce que je me retrouve à devoir financer des frais si conséquents finalement (au départ il s’agissait seulement d’un petit court métrage autofinancé!) Quelle aventure!

Aujourd’hui je sollicite votre aide, je ne peux plus financer les derniers frais seule…


Voici le détails des frais prévus :

Traduction et sous-titrages :

  • 650€ par traductrices, 3 traductrices (anglais, espagnol, allemand) = 1950 €

Mixage son

  • 3 trajets à Paris aller-retour (40 euros l’aller simple) = 240 €

Tournages, pellicules et numérisations

  • Tapis pour tournage : 120 €
  • 5 Pellicules super 8 couleur : 260 €
  • Numérisation professionnelle HD : 100€

Total : 2670 €

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En étant nombreuses et nombreux, même avec des tous petits dons, petit à petit, nous donnons une chance au film de voir le jour !

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Je vous ai préparé plein de petits cadeaux!

  • A partir de 20 euros de contribution, vous recevrez un tirage photo “amulette japonaise bouddhiste “Takaragai” format A5, (impression professionnelle sur un beau papier mat) et dédicacée à votre nom par la cinéaste.
  • A partir de 50 euros de contribution, vous recevrez deux tirages photo “Amulette japonaise bouddhiste” et “éternel printemps format A5, (impression professionnelle sur un beau papier mat) et dédicacée à votre nom par la cinéaste + une gorgone (“arbre de mer”).
  • A partir de 100 euros de contribution, vous recevrez  un galet de Yoni réhaussé de feuille de cuivre + une gorgone + deux tirages photo “Amulette japonaise bouddhiste” et “éternel printemps” format A5, (impression professionnelle sur un beau papier mat) et dédicacée à votre nom par la cinéaste.
  • A partir de 200 euros de contribution, vous recevrez : une gravure à l’eau forte de sirène bicaudale  (numérotée et signée ) + deux tirages photo “Amulette japonaise bouddhiste” et “éternel printemps” format A5, (impression professionnelle sur un beau papier mat) et dédicacée à votre nom par la cinéaste + un galet de Yoni réhaussé de feuille de cuivre+ 1 gorgone (“arbre de mer”).
  • A partir de 500 euros de contribution, vous recevrez : une gravure à l’eau forte de sirène bicaudale finement rehaussée de feuille de cuivre  (numérotée et signée)  + deux tirages photo “Amulette japonaise bouddhiste” et “éternel printemps” format A5, (impression professionnelle sur un beau papier mat) et dédicacée à votre nom par la cinéaste + un galet de Yoni réhaussé de feuille de cuivre + 1 gorgone de mer + 1 tirage poster format A3 “offrande” (impression professionnelle sur un beau papier mat) dédicacée par la cinéaste.

 

LES CADEAUX EN PHOTOS !

  • Ci-dessous : Photo “amulette japonaise bouddhiste “Takaragai” :  Cette photo sera imprimée par un professionnel sur un beau papier mat et fort, de qualité (format A5) .

Alice Heit-eaux profondes201822

  • Ci-dessous : Photo “éternel printemps : cette photo sera imprimée par un professionnel sur un beau papier mat et fort, de qualité (format A5).

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  • Ci-dessous : Photo “offrande : cette photo sera imprimée par un professionnel sur un beau papier mat , de qualité (poster format A3).

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  • Les galets Yonis : sculptés à la main dans des galets de granit du finistère, par la réalisatrice. signés. Pièces uniques.
  • Les gravures de sirènes bicaudales “eaux profondes” :  Gravure à l’eau forte sur cuivre, imprimée sur papier Fabriano Rosaspina sans acide, numérotée et signée. (réalisées par la cinéaste). Certains tirages seront finement rehaussées de feuilles de cuivre (détails placés). Les couleurs varient en fonction des tirage. Chaque tirage est unique.
  • Les gorgones, ou “arbres de mer” : 

     J’adore chercher (et trouver !) , sur les plages Finistériennes,  ces squelettes de gorgones, ou “arbres de mer”, et leurs ramifications fascinantes qui s’offrent à la contemplation (très décoratives qui plus est) ! Je les collectionne…Chaque “arbre” est unique!

    Ces étranges arbres sont réellement solides, et leurs ramifications font penser à du bois par leur couleur et leur texture….

    Il y a de nombreuses espèces de gorgone. La plus fréquente Bretagne (Atlantique Nord et Manche) est la gorgone verruqueuse. Son nom il illustre assez bien l’aspect de cet “arbuste” : des ramifications en branche pleines de petites excroissances qui ressemblent à des verrues. Malgré son aspect végétal, les gorgones sont en effet les cousines des alcyons. Ce sont des anthozoaires ou animal-fleur, des filtreurs passifs. (l’eau déplace naturellement une grande quantité d’organismes, et la gorgone s’en nourrit en filtrant l’eau).

 

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Si ce projet vous parle, vous plaît, n’hésitez pas à partager largement cet appel à contribution sur vos réseaux!

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Mille mercis à vous toutes et tous !

déjà, d’avoir pris le temps de me lire, mais aussi pour votre soutien qui m’est si précieux!

ce sont vos soutiens qui ont permis aussi à ce film de grandir…

…  gratitude … !

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N’hésitez pas à m’écrire si vous avez des questions! ou simplement envie de réagir à cet article! 🙂 vos réactions, suggestions, sont les bienvenues… A bientôt pour la projection! 🙂